mercredi 21 janvier 2009

Royal Air Maroc crée une compagnie pour les vols intérieurs




En juin prochain, le groupe Royal Air Maroc comptera une nouvelle compagnie aérienne dans son giron. Atlas Inter ou RAM Express - son nom n'est pas encore défini - va naître des cendres de Régionale Airlines, la première compagnie privée du Royaume et sera exclusivement consacrée au marché intérieur.

Pur produit maison, la nouvelle compagnie RAM disposera quant à elle de 8 appareils de 70 sièges et sera « aux couleurs de la RAM, avec des hôtesses de la RAM », comme aime à le souligner son PDG. Cette substitution sur
le marché domestique devrait s'opérer en deux phases. Tout d'abord, une phase de remplacement avec multiplication des fréquences vers des villes à fort potentiel telles: Oujda, Tanger, Fès et bien sûr Agadir. Ensuite, une phase de croissance avec augmentation des fréquences de vols, mise en place d'horaires plus conviviaux et d'un service de qualité.

« C'est la marque Royal Air Maroc que nous engageons ici. Nous devons donc offrir un produit de qualité à nos concitoyens » insiste Driss Benhima. Outre un accroissement des connexions qui rendra moins longs le temps de transit à Casablanca pour les vols internationaux (accès sur GDS code AT), ce plan de diversification sur le réseau intérieur aura surtout l'avantage de permettre aux Marocains de voyager plus aisément à l'intérieur du royaume à des prix raisonnables.

Par, Sarah Douag, le Quotidien du Tourisme


Source : http://www.yawatani.com/tourisme/

mardi 13 janvier 2009

Tourisme : Bonnes prévisions pour le Maroc en 2009




· L’OMT prévoit une croissance de 2 à 6%

· La destination talonne l’Afrique du Sud, loin devant la Tunisie

· L’Egypte classée parmi les destinations du Moyen-Orient
Dans son édition 2008, «Faits saillants du tourisme», de l’Organisation mondiale du tourisme (OMT), la destination Afrique figure parmi les régions les plus performantes en 2007. Les arrivées y ayant progressé de 7% (c’est le taux moyen depuis 2000) pour se porter à 44 millions de visiteurs. Pendant ce temps, les recettes se sont accrues de 8%, en valeur réelle, pour atteindre un peu plus de 28 milliards de dollars.
Dans cette tendance haussière, «le Maroc a de nouveau amélioré ses chiffres, avec une hausse de 13% en 2007», écrivent les auteurs du document. Plus, ils considèrent le pays comme une des «valeurs sûres» des destinations du continent. Michel Julian, administrateur de programme de la section des études de marché, compétitivité et commerce des services touristiques à l’OMT, le confirme. Lors du 4e forum sport et tourisme, organisé par l’Association des agences de voyages de Casablanca, le 17 décembre, ce dernier prédit d’ailleurs les meilleures performances pour le secteur. Pour preuve, il avance les chiffres des arrivées et des recettes: 7,9 millions de touristes pour 7 milliards de dollars en 2007. Pour l’année 2009, l’OMT table sur une progression de 2 à 6%.
Sur le continent, seule l’Afrique du Sud a fait mieux avec 9 millions de visiteurs pour 8,5 milliards de dollars. Elle réalise ainsi une part de marché des arrivées de 20% contre 17% pour le Maroc. Les experts de l’OMT imputent cette performance à la dévaluation de la monnaie sud-africaine (rand) et à l’intensification des actions marketing sur ses principaux marchés émetteurs, «notamment sur les segments du tourisme sportif et d’aventure». En ce sens, l’ambition de l’AVC d’installer le sport et l’aventure au cœur de l’offre touristique Maroc est pertinente. A noter cependant que la destination Afrique du Sud a gagné en notoriété avec les préparatifs de la Coupe du monde de football qu’elle accueillera en 2010.
En ce qui concerne la Tunisie, concurrent de taille, celle-ci a accueilli 6,7 millions de touristes mais pour «seulement» 2,5 milliards de dollars de recettes! L’Egypte, 2e derrière l’Arabie saoudite en termes d’arrivées et de recettes, bien que classée en tête des destinations du Moyen-Orient, est aussi un concurrent de taille pour le tourisme national. Ses 10,6 millions de visiteurs et ses 9,3 milliards de dollars de recettes font d’elle la première destination touristique du continent à tous les niveaux.
Malgré la crise internationale et ses effets négatifs annoncés sur plusieurs secteurs d’activité, «les marchés émergents continuent de croître, à un rythme supérieur à la moyenne». Au Maroc, l’évolution des arrivées a enregistré une croissance de +3% en octobre dernier. Celle-ci a été de + 6% de janvier à octobre.
Sachant que «80% des voyages internationaux s’effectuent dans la région d’origine, les voyages interrégionaux ont tendance à se développer plus vite que les voyages intrarégionaux» (voir tableau). Cependant, pas de changements significatifs dans le top ten des destinations touristiques en 2007. La France conserve ainsi sa première place au rang des pays les plus visités dans le monde devant l’Espagne et les Etats-Unis. Mais en termes de recettes, ce sont les Etats-Unis qui arrivent en tête, suivis de l’Espagne puis de la France.
En 2007, c’est le Moyen-Orient qui a enregistré les gains les plus importants en valeur relative avec +14%, suivi de l’Asie-Pacifique (+10%). Les recettes du tourisme international ont crû de 5,6% et rapporté plus de 1 milliard de dollars à quelque 80 destinations. L’OMT estime les recettes du tourisme international à 856 milliards de dollars (environ 625 milliards d’euros). En valeur réelle, ces recettes ont progressé de 5,6%. Ce qui confirme, selon les experts de l’organisation, la tendance de 2006 (+5,1%) et la croissance soutenue des recettes pour la 4e année consécutive.
A noter que la Chine, 4e en nombre d’arrivées, conserve sa 5e place sur le plan des recettes tandis que l’Italie se trouve dans la situation inverse. Le Royaume-Uni et l’Allemagne sont classés respectivement 6e et 7e aussi bien pour les arrivées que pour les recettes. Dans l’ordre, pour les 8e, 9e et 10e rangs, arrivent l’Ukraine, la Turquie et le Mexique, en termes d’arrivées. L’Australie, l’Autriche et la Turquie ferment le podium selon les recettes. Au titre des recettes du tourisme international, les dix premiers pays ont compté pour 50% du total mondial, estimé à 856 milliards de dollars, pour des arrivées légèrement inférieures à 46%.

Source : L'Economiste

dimanche 4 janvier 2009

Premier salon d'art contemporain à Marrakech


A elle seule, l’existence même du premier Salon d’art contemporain qui s’est tenu du 18 au 21 décembre à Marrakech est à saluer. Jamais en effet une initiative avait permis d’avoir une vision d’ensemble de la production artistique marocaine, depuis les salons d’hiver des années 50 qui ont présenté dans la ville ocre des oeuvres d’artistes devenus célèbres, de Jacques Majorelle à Mohamed Ben Allal.
Ce vide contrastait avec une créativité et un dynamisme impressionnants, la multiplication des galeries et des ventes aux enchères dans les grandes villes du royaume, la prochaine ouverture d’un musée d’art contemporain à Rabat, la création d’espaces d’exposition par les fondations des groupes industriels ou financiers qui débloquent des fonds pour acquérir des oeuvres comme jamais dans l’histoire du mécénat au Maroc et une envolée des prix inédite et insondable. Bref, avoir des tableaux est devenu une obligation, véritable must de la réussite sociale dopé par les penchants et les acquisitions du roi Mohammed VI amateur, dit-on, d’art moderne et contemporain.

Le coeur du problème

L’engouement est tel qu’on s’étonne qu’il ait fallu si longtemps pour voir réunies plusieurs générations d’artistes marocains, de Hassan El Glaoui à Farid Belkahia - auxquels un hommage à été rendu - et tout l’éventail de la création marocaine, peinture, photo, vidéo et installations. En ce sens, Abderrazzak Benchaâbane a réussi son pari en lançant cette première biennale à laquelle ont participé six galeries, cinq marocaines et une française. Le début est prometteur, même si s’imposent la création d’un conseil scientifique et l’association de davantage de galeries marocaines, notamment celles de Casablanca, et de galeries étrangères à la fois pour pérenniser le salon et faire connaître les artistes marocains à l’étranger.

Car c’est là le coeur du problème. Rares sont ceux dont la notoriété franchit les frontières du Maroc alors que les talents y foisonnent, du très couru Mahi Binebine à Mohamed Mourabiti, Fouad Bellamine, Ilias Selfati, Yamou, Hassane Bourkia en passant par la nouvelle génération des Younes Kourassani, Said Raji, Moulay Youssef El Kahfaï, Amina Benbouchta, le vidéaste Hichem Benohoud ou Safaa Erruas, qui a présenté une superbe installation, hélas pas assez mise en valeur, au salon de Marrakech. Une situation résumée par Toni Maraini. «Les galeries en Europe ne savent même pas que l’art existe au Maroc», a affirmé cette historienne de l’art, tandis que l’universitaire Jean-François Clément notait «qu’on ne savait pas utiliser l’art pour changer l’image du Maroc à l’étranger».

Écrit par José Garçon

le 03-01-2009
Pour Lobservateur.ma