samedi 27 mars 2010

Le Festival de Tétouan dévoile son programme


41 films méditerranéens seront en lice pour le Grand prix de la ville de Tétouan du court et long métrages et le documentaire de la 16 édition du festival du cinéma méditerranéen qu'accueille la ville du 27 mars au 03 avril prochain.

12 long métrages dont deux marocains concourent pour le grand prix de cette catégorie. Il s'agit de "Les Oubliés de l'Histoire" de Hassan Benjelloun et "Dès l'Aube" de Jilali Ferhati. Un choix effectué, selon les organisateurs, en concertation avec les critiques de cinéma et les journalistes marocains. Sauf que le choix de ces derniers a porté sur deux autres films que les organisateurs n'ont pu retenir. Le premier, "Pégase" de Mohamed Mouftakir dont le producteur aspire conserver pour le prochain festival de Cannes alors que le second, "The Man Who Sold The World" de Swel & Imad Noury, que les organisateurs déclarent simplement n'ont pu avoir l'accord de sa productrice. Une situation délicate qui affaiblit certes la participation marocaine dans cette section.

En compétition également, "Dowaha" (Les secrets) de la tunisienne Raja Amari, une sélection à la dernière biennale de Venise et lauréat de plusieurs prix internationaux, "La mujer sin piano" (La Femme sans Piano) de l'espagnol Javier Robillo, vu au dernier festival de Marrakech et "Couleurs naturelles" qui marque le retour de l'égyptien Oussama Faouzi, auteur notamment de "J'Aime le Cinéma" qui avait participé dans une édition précédente du festival de Tétouan.

On retiendra toutefois l'absence du cinéma de l'est du rive méditerranéen (Bosnie, Croatie, Serbie...), l'un des plus créatifs et des plus innovants dans la carte mondiale. Une absence que M. Ahmed Housni, le directeur du Festival, explique par des difficultés techniques relatifs à l'incapacité du festival de fournir un sous-titrage électronique devenu désormais une norme des plus grands festivals dans le monde. Alors que l'absence du cinéma grecque de cette section, toujours selon M. Housni, est due à la nature des sujets traités par les films reçus par le festival (homosexualité...) peu appropriés à un public local et qui risquent ne pas avoir de visa de projection.

Côté court, en plus de "L'âme perdue" de Jihane El Bahhar et "Poupiya" de Samia Charkioui retenus par les critiques pour représenter le cinéma marocain dans cette section, les organisateurs ont jugés bon d'inclure les films en hors compétition, "Sin palabras" d'Othman Naciri et "A ton chevet" d'Abdeslam Kelai. 17 oeuvres seront ainsi en lice pour le grand prix du court métrage. Les quatre films marocains seront en lice à coté de films venant d'autres pays du pourtour méditerranéen notamment l'Espagne, la Tunisie, l'Italie, la Palestine, la Turquie, le Liban, la Grèce et le Portugal.

Pour le documentaire, le festival a retenu 12 œuvres pour concourir en compétition avec la volonté de réhabiliter ce genre en déplaçant les projections vers la salle officielle (Avenida) au lieu de la petite salle de l'institut français qui marginalisait cette section compétitive. Signalons toutefois qu'aucun film marocain ne figure dans cette section. Une absence que les organisateurs expliquent par le non envoi des réalisateurs marocains de leurs films ou de le faire après les délais.

Deux jurys, l’un pour la fiction et l’autre pour le documentaire, départageront les oeuvres en compétition. Le premier est présidé par le français Pierre Henri Deleau, Délégué général du Fipa. Il sera entouré de l'acteur et musicien Younes Megri, du réalisateur Ahmed Bouchaala (Franco-algérien) aux cô tés de la réalisatrice Narjess Nejjar et de la présidente du Festival MedRome, Ginella Vocca (Italie).

Celui du documentaire est présidé par le marocain Mohamed Mrabet Khaireddine Gounajjar, entouré de Saad Hendawi, réalisateur (Egypte), Carla Subirana, scénariste et réalisatrice (Espagne), Georgis Lazarevski, réalisateur, (Belgique) et Mohamed Benaboud, Universitaire-chercheur (Maroc).

Le programme de cette édition prévoit, en outre, une rétrospective de 10 ans de cinéma maro.cain avec projection de 14 films sélectionnés pour refléter la diversité de la production nationale dans cette période.

Retenons également la projection en ouverture du film "Les Gas du Bled" qui met en avant de la scène plusieurs acteurs originaires de Tétouan et dont les événement se passent dans la région de la ville sous la direction d'un gars du bled,e Mohamed Smail.

Source : maghrebarts.ma

samedi 13 mars 2010

Le 1er festival international des arts magiques à Essaouira



La ville d'Essaouira abritera du 19 au 21 mars le 1er festival international des arts magiques avec la participation attendue d'illusionnistes marocains et étrangers.

Initié par les associations française "Magicus" et marocaine "Annassim" avec le soutien de la province et du conseil municipal, le festival est une idée soufflée par quatre artistes : trois Marocains Nourredine Bellaoui, Mustafa Bounar et Youssef Chouiter, et le Français Didier Puech.

"L'initiative est peu prématuré, mais trouvera ses marques, peu à peu, pourvu que les alizés poussent vers lui les bonnes volontés, les sponsors et tous les soutiens qui permettront de développer cette rencontre annuelle au fil des ans", soulignent les organisateurs.

Face à l'absence d'un festival qui donne une vraie place aux illusionnistes marocains, les organisateurs soulignent avoir, au départ, eu l'idée d'organiser simplement un concours de scène pour donner la parole à la nouvelle génération de magiciens débordant d'idées et manquant cruellement de lieu pour être reconnue par ses pairs et par le public.

Autour de ce concours de scène, s'est construite l'ossature d'un véritable festival digne de ce nom : gala, magie de rue, conférences, expositions, foire magique.

Le festival s'est également donné pour objectif de canaliser toutes ces énergies en proposant des conseils techniques et artistiques, à travers des conférences et débats sur "magie et peinture", "magie et cinéma", "le rire est-il universel ?"

Le Festival a été pensé et voulu comme une rencontre artistique conviviale et et d'échange d'idées et d'expériences, pour mieux faire connaître l'art magique au grand public.

Plusieurs magiciens vont veiller à ce qu'il fasse ses premiers pas, tout naturellement, et grandisse entouré de toute l'attention de la grande famille de l'art magique réunie à Essaouira.

Le festival sera rehaussé par la participation du célèbre magicien français Bernard Bilis qui donnera une conférence au profit des magiciens.

Au programme figure un concours des meilleures routines, des conférences et des expositions sur "l'illusionnisme".

Source : emarrakech.info

samedi 6 mars 2010

Plages d’El Jadida, UN DECOR pour MILLE ANS



Que les amoureux de la nature se réjouissent ! Que les adeptes de la protection de l’environnement ne désespèrent pas ! Ce décor, qui émaille les côtes doukkalies, ici ou là, depuis quelques semaines, risque de durer mille ans ! Le temps qu’il faut pour ces petits ronds rouges, ces petits rond jaunes, ces petits ronds bleus, ou verts, et pour ces petits bâtonnets verts, ces petits bâtonnets blancs, ou rouges ou jaunes ou bleus soient détruits par les siècles.

On dirait un décor d’un peintre surréaliste qui aurait jonglé avec ses pinceaux et ses couleurs pour barioler les plages, en quête d’un nouveau moyen d’expression artistique. A moins que, mis bout à bout, ces petits ronds en forme de 0, et ces petits bâtonnets en forme de 1, révèlent le code secret de quelques logiciels informatiques, pimentés par quelques seringues ! Allez savoir ?

Et n’allez pas croire que des colonies d’enfants mal élevés se soient répandues sur ces rivages à la faveur de vacances….Cela n’est pas possible ! Il aurait fallu des millions d’enfants pour absorber autant de sucettes et boire autant sodas et autres eaux minérales…Non, cela n’est pas possible !

A moins que cela soit la mer qui, pour prouver que, parce qu’elle n’est plus poissonneuse comme avant, nous ait gratifiés de ses autres richesses sous-marines, son nouveau patrimoine, qui ferait rêver bien des usines de retraitement de déchets !

A moins que la mer, très agitée ces derniers temps, nous ait renvoyé à la figure l’image de notre société de consommation, celle du tout-jetable ?

On me dira que ce sont peut-être des cargos, passant au loin, venus de plus loin, qui ont largué dans nos parages leurs cargaisons d’ordures non-recyclables ?...Mais pourtant ce sont des capsules de boissons bien connues ici ! Ciel ! Qu’on me pardonne de ne pas citer de nom, on m’accuserait de faire de la publicité clandestine pour des boissons qu’on peut trouver dans n’importe quelle petite échoppe !

Une question me turlupine cependant. On a dit : année 2010, 10 millions de touristes….Si l’on distribue à chacun d’eux un bâtonnet et une capsule, que fera-t-on des capsules et des bâtonnets restants ?

Et puis, vous vous imaginez le désastre s’il prenait l’envie à un service municipal, ou à une société de nettoiement, de passer la plage à la cribleuse?…Que restera-t-il aux vacanciers qui viendront passer l’été ici pour apprécier la beauté bariolée de nos côtes, puisque les résidents, après-tout, peuvent s’y faire…Qu’importe !

Vous vous imaginez si l’on demandait aux sociétés qui évacuent ces déchets vers l’océan de payer au cas où l’on considèrerait cela comme de la pollution…Car, m’a-t-on dit, il faut bien faire payer les pollueurs ! Que de travail en plus pour trier, traiter, et détruire d’une autre façon ! Est-ce pensable ?

Non ! Qu’on me laisse avec mes petits bâtonnets blancs, verts, ou rouges, et avec mes petits ronds rouges, verts, ou blancs. Ou mes petits ronds et petits bâtonnets jaunes et bleus ! Si on les enlevait, alors la plage redeviendrait de sable blond, cette blondeur couleur de soleil qui fait rêver tous ceux qui ont eu des hivers gris, neigeux, calamiteux ! De cette blondeur d’avant ? Non, c’est un rêve. Ce n’est qu’un rêve !

PS : Qui m’a dit qu’il fallait apporter sa contribution à la charte pour l’environnement ?

Auteur : Michel Amengual
Source : Eljadida.com